L’arme utilisée par défaut est l’épée batârde (ou à une main et demie). Les caractéristiques de nos épées sont les suivantes : Longueur de la lame : 75cm +/- 10cm et longueur de la poignée : 20 +/- 7cm.
Une épée est constituée principalement des éléments suivants :
La lame est constituée de deux parties : la partie forte et la partie faible.
La partie faible est la partie qui doit toucher l’adversaire. C’est elle qui porte les attaques (20-30% de la longueur de la lame, situé coté pointe).
La partie forte est la partie de la lame qui doit encaisser le coup adverse et permettre la parade (70-80 % de la longueur de la lame, situé coté poignée).
La partie la plus fine du tranchant est appelée le fil. Historiquement, seule la partie faible de la lame était aiguisée (affutée) et tranchante.
Aucune partie de nos lames n'est affutée, ni tranchante par soucis de sécurité.
En début et fin de Leçon, l’ensemble des participants effectue un salut. Il s’effectue tous sur une même ligne face au(x) maitre(s) d’armes de la leçon. Les membres présents se rangent par ancienneté sur la ligne, les plus anciens à la droite du maitre d’armes (et donc, sur leur gauche à eux).
Avant et après un combat ou un exercice, les deux opposants effectuent une courtoisie : un bref salut, plus court que celui de début et fin de leçon.
La Position de base est appelée la garde (simple). Il est possible de se mettre en garde de deux manières différentes : Gauche et droite.
L’ouverture est le côté opposé au pied avancé dans la garde de base. Il s’agit du coté où il semble naturel de faire glisser sa lame pour lancer une attaque.
La garde à droite se fait avec le pied droit en avant.
Lorsque l’on est en garde à droite, le coté ouvert est à gauche (on dit que l’ouverture est gauche).
La garde à gauche se fait avec le pied gauche en avant.
Lorsque l’on est en garde à gauche, le coté ouvert est à droite (on dit que l’ouverture est droite).
Il y a deux tranchants sur la lame, on dit qu’il y a un vrai tranchant et un faux. Le vrai tranchant est toujours du côté ouvert. Le faux est toujours du côté opposé. Les attaques se portent avec le vrai tranchant (à quelques exceptions près).
Lorsque l’on souhaite se déplacer, il y a deux types de pas : le pas marché et le pas chassé.
Dans le pas marché, le pied avant change de côté (idem pour l’ouverture). Si on démarre en pied avant gauche, on finit le pas avec le pied avant droit.
Au contraire, il n’y a pas de changement de pied avant dans le pas chassé (idem pour l’ouverture). On finit le pas avec le même pied avant qu’au démarrage.
Lorsque deux adversaires sont en opposition, prêts à se lancer dans un assaut, ils se trouvent face à face, dans une même position de garde (tous les deux à gauche ou tous les deux à droite). Leur coté ouvert est donc le même. La bonne distance entre deux opposants est celle qui leur permet de se tenir en garde tout en ayant la partie faible de leur lame en contact, tout en visant la gorge de l'opposant.
Lors d’un déplacement d’un adversaire, l’autre opposant se déplace afin de garder le même côté ouvert. Il finit donc son mouvement sur le même pied avant que son opposant (et donc, sur la même garde). On dit alors que les deux adversaires sont sur le même pied.
Si au cours d’un combat, les deux adversaires se retrouvent avec des côtés ouverts opposés (un à gauche et un à droite), on dit qu’ils sont désunis.
Historiquement, il y a deux types d’attaques : la taille et l’estoc.
La taille s’effectue avec le tranchant de la lame et consiste à « trancher » l’adversaire.
L’estoc s’effectue avec la pointe et consiste à « piquer » l’adversaire.
L’estoc étant difficilement maitrisable et donc dangereuse, les attaques d’estoc sont strictement interdites par la Compagnie des Epées d’Argent.
Les attaques simples peuvent êtres déterminées par 4 aspects : l’engagement, l’avance, la cible et le mouvement.
Engagement de l’attaque : détermine de quel côté commence l’attaque (vers quel pied la lame va s’abaisser pour lancer l’attaque).
Si l’on démarre pied droit en avant, l’engagement est à gauche.
Si l’on démarre pied gauche en avant, l’engagement est à droite.
Remarquez que l’engagement se fait du même côté que l’ouverture.
Avance de l’attaque : détermine de quel côté va se porter l’attaque. Deux choix possibles : avance franche ou couronnée.
Pour une avance franche (dit aussi attaque franche), l’attaque se porte du côté de l’ouverture.
Pour une avance couronnée (dit aussi attaque en couronne), l’attaque se porte du côté opposé à l’ouverture.
Cible de l’attaque : détermine la zone du corps adverse ciblé par l’attaque. Il y a quatre possibilités :
Attaque tête : se porte perpendiculairement par rapport au sol.
Attaque cou ou col : se porte à 45° par rapport au sol, de haut en bas.
Attaque flanc : se porte parallèlement par rapport au sol.
Attaque pied : se porte en glissant la pointe de la lame parallèlement au sol. Il est nécessaire de se fendre pour porter l’attaque.
Mouvement de l’attaque : détermine le mouvement que va effectuer l’attaquant. Il y a deux possibilités :
Sans précision, le mouvement s’effectue vers l’avant. On dit alors que l’attaque est battante.
Si le mouvement s’effectue vers l’arrière, on dit que l’attaque est rompue.
Notez que ceci ne détermine que le mouvement de l’attaquant, pas le mouvement de l’épée ou de l’attaque qui elle, s’effectue toujours vers l’avant.
Il y a donc 2x2x4x2, soit 32 possibilités pour les attaques simples.
Les attaques de base, ont toutes un engagement à droite, une avance franche, une des quatre cibles (tête, cou, flanc, pied) et sont toutes battantes.
Il est possible d’engager du côté opposé à l’ouverture. Mais pour ce faire, il est nécessaire de faire un chassé de lame. On dit alors que l’attaque est chassée.
Une attaque remontante quant à elle, s’effectue perpendiculairement par rapport au sol, de bas en haut. Il n’y a pas de cible sur une remontante.
Les parades sont des mouvements permettant de bloquer avec votre lame la lame adverse (afin de l’empêcher de vous toucher).
Une parade s’effectue toujours en réaction et en opposition à une attaque. Il est possible que pour certaines parades, les deux adversaires finissent désunis. Il y a donc lieu pour le défenseur, de se remettre sur le bon pied.
Une parade effectuée sans mouvement offensif adverse revient à se mettre en garde.
Il existe des enchainements, permettant de lancer une parade spéciale en lieu et place d’une parade simple. Ces coups sont appelés riposte. Une riposte s’effectue sur une attaque, après avoir bloqué et/ou dévié l’attaque et permet de porter un coup selon une action offensive (on ne porte donc pas une « attaque »).
Le combat constitue le cœur de notre sport. Il consiste en une série d’assauts, de pauses et d’invectives. Il se termine par la victoire ou l’abandon d’un des deux adversaires.
Un assaut est une succession d’attaques/parades, de ripostes et de prises martiales. Il se termine lorsque les deux adversaires se repoussent ou s’éloignent pour se remettre en garde et réajuster leur position (et reprendre leur esprit).
La phrase d’arme est la description d’un enchainement fluide d’attaques, de parades, de ripostes et de tout autre mouvement. La principale utilité de la phrase d’armes est de pouvoir décrire oralement (ou par écrit) les coups portés successivement par les deux adversaires. Elle permet de consigner ou de décrire précisément une partie donnée d’un combat.
La prise martiale est une action offensive ne s’effectuant pas avec l’épée. Elle consiste à agripper le corps, le matériel ou l’arme de l’adversaire. Toutefois il est strictement interdit d’agripper la lame de l’adversaire pour des raisons évidentes de sécurité.
En cours